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3 novembre 2013 7 03 /11 /novembre /2013 21:13

Ma Bro Ar C'Hap Hirio suite 6

456 – GOULIEN

église Saint -Goulven ou Saint -Goulien

Je ne suis pas en mesure de dire quel est le vrai nom du saint patron de GOULIEN. J’ai sous les yeux, un exemplaire ancien du cantique dédié à Sant GOULIEN (imprimatur à Quimper le 9 février 1904- F. Corrigou, vicaire général). Par ailleurs, on parle de la cloche de Saint-Goulven qui aurait des vertus particulières : guérison des maux de tête.
Saint-Goulven, serait un ancien moine celte, devenu cinquième évêque de Léon. Après tout, Saint-Goulien et Saint-Goulven sont peut-être un seul et même personnage.
La superbe église de la paroisse de mes racines date de la première moitié du XVIème siècle. Elle se trouve au centre du village. Son clocher provient de la chapelle de Lochrist en BEUZEC.( transférée et reconstruite à ESQUIBIEN : chapelle Sainte-Brigitte ).
Autrefois, le cimetière, dans lequel se trouvait la tombe de mes ancêtres maternels, était situé autour de l’église. Actuellement, il se trouve au sud-est du bourg, près de la mairie.
Petite remarque, (tant pis pour les répétitions) : le célèbre cantique ‘’Da feiz hon Tadou Koz’’ a été écrit à GOULIEN en 1906 par l’Abbé Abjean, vicaire de la paroisse. Le premier titre de ce cantique était : ‘’Dalc’homp D’hor Feiz’’ , gardons notre foi.


Cantique de Saint Goulien

Meulom hor patron sant Goulien……….Louons notre patron Saint-Goulien
‘Zo evid-omp eun eienen………Qui est pour nous….


Chapelle de Saint Laurent


Cantique

Intron Varia Kelou mad
Klevit mouez ho pugale

Notre dame de Bonne nouvelle
Entendez la voix de vos enfants


Cette chapelle est connue sous plusieurs noms : Saint-Laurent de Lannourec, du nom du village où elle se situe, et Notre Dame de Bonne nouvelle à laquelle elle est également dédiée.
Saint-Laurent est né en Espagne au début du IIIème siècle. Il vint à ROME, où le Pape Sixte lui confia la gestion des biens de l’église.
L’empereur Valérien persécutant les chrétiens, emprisonne le Pape qui demande à Saint-Laurent de distribuer les biens au peuple. Les autorités romaines veulent mettre la main sur le trésor papal. La pape est condamné à mort, et Laurent arrêté, fouetté, roué de coups et attaché à un carcan . Il est finalement lié sur une grille au dessus de charbons ardents. C’était le 10 août 258.
Le pardon de Saint-Laurent a lieu le dimanche de la Pentecôte.
La croyance populaire attache un pouvoir particulier à ce lieu : on balaie parfois la chapelle pour obtenir la guérison de la courte-haleine, ou ‘’Berr-halan’’.
Cette chapelle était le fief des seigneurs Autret de Misserien et Lézouach. Leurs armes se trouvent sur un autel de pierre datant du XIVème siècle.
A l’extérieur, on trouve une statue sans tête ( Saint-Fiacre : la tête a été victime d’une épreuve sportive entre jeunes gens voulant prouver leur force ) et deux fontaines : une également dédiée à Saint-Fiacre que l’on invoquait pour les maladies de langueur, l’autre dédiée à la vierge . Il fallait vider la fontaine de Saint-Fiacre pour obtenir son intercession.
La longue pierre que l’on prend pour un menhir est en fait, une stèle de flagellation. Les seigneurs y faisaient lier les ‘’domaniers’’ qui n’avaient pas acquitté leurs redevances pour les fouetter.
Enfin, n’oublions pas le calvaire, tout cet ensemble étant situé dans un cadre de verdure particulièrement reposant.

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457 – MAHALON


église Saint- Magloire


En breton :Magloar



Saint-Magloar est né en Grande bretagne. Il fut élève du célèbre Saint-Ildut, comme Saint-Tugdual. Il suit son condisciple Samson en Bretagne, et lui succède comme évêque de DOL- de- BRETAGNE.
Lassé des rivalités qui opposent les seigneurs locaux, il abandonne ses fonctions épiscopales et se fait ermite. Il vit alors en ascète et sa renommée s’étend bien vite en raison de ses conseils et paroles de paix . Appelé à JERSEY, il y fonde un monastère rapidement prospère. Il y est entouré d’une soixantaine de moines qui vinrent au secours de la population jersiaise, lors des grandes famines qui sévirent dans la région.
Saint Magloire mourut en 586, à l’âge de 80 ans.


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(photo : collection personnelle)

Le porche occidental date du XVIème siècle et s’inspire de celui de Notre Dame de Confort, et de l’atelier de Saint-Herbot. Le cadran solaire du porche sud date de 1652, la sacristie de 1726. Quant au clocher, il fut reconstruit en 1831, après avoir été foudroyé en 1828.
Le pardon de Saint-Magloire a lieu le 3ème dimanche d’octobre.

 




Chapelle Saint-Pierre



Elle est située dans le hameau de Lohantec, à la sortie sud du village et date du XVIème siècle. Le pignon occidental a été reconstruit en 1718


Chapelles détruites
Chapelle Saint-Fiacre à Lanfiacre, chapelle Saint-Tugen à Lantugen, chapelle Saint-Vinoc à Stang Irvin.
Remarque : Dans le nom de village de Lantugen, on retrouve Tugen (comme le saint) , précédé de Lan que l’on retrouve couramment en toponymie : Lan et Plou qui ont donné naissance à de nombreux noms de lieux. Exemples : Landerneau, Plouhinec.


Lantugen signifie la terre de Tugen. (Lan signifie terre consacrée, monastère-cf : toponymie celtique-J.M. Plonéis).
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458 – PLOGOFF

J’ai déjà écrit beaucoup de choses sur PLOGOFF et son histoire. Cette paroisse tient aussi une très grande place dans le présent chapitre, en raison de la richesse de son patrimoine religieux.
Eglise Saint-Collodan

L’église paroissiale de PLOGOFF, située au centre du bourg, date du XVIème siècle. Elle a fait l’objet de nombreux travaux de restauration au XVIIème, XVIIIème et XIXème siècles.
Le pignon ouest est sur le modèle de Saint-Tugen. A l’intérieur, on trouve un mobilier très riche : statues, chaire à prêcher etc…
J’ai déjà dit que comme sa voisine CLEDEN, PLOGOFF pouvait s’enorgueillir de 4 chapelles ;

Chapelle de Saint-André



Située au village de Landrer, cette chapelle est la reconstruction de la chapelle du Loch, située jadis à Pors ar Zent où elle subissait la proximité de la mer. Elle date du XVI ème siècle , et a subi des modifications au XVIIème.
Une nouvelle cloche destinée à Saint-André a été baptisée en 2002, le jour du pardon deN.D. Bon Voyage.
En 2003, très récemment, au cours de travaux de restauration, on a découvert une statue de vierge à l’enfant qui daterait du XVème siècle. Les mêmes travaux ont fait apparaître une petite stèle armoricaine qui remonterait à la deuxième période de l’âge de fer, soit environ 400 ans avant Jésus-Christ. Le pardon a lieu au cours de la deuxième quinzaine du mois d’août.

Chapelle Saint-Michel



Cantique
Kristenien Lesko, otrou san tmikel
A zo direded beteg ho chapel…

Les chrétiens de Lescoff
Ont accouru vers votre chapelle…

Située au village de Lescoff, dans un très joli cadre, cette chapelle date également du XVIème siècle. Elle a été restaurée en 1770. A l’origine, elle était dédiée à Saint-Cleden, puis à Saint-
Collodan .


Chapelle Saint-Yves




Il s’agit là encore d’une chapelle déplacée,
transportée à Kerguidy en 1817.
Cette chapelle s’est fait connaître comme lieu-dit, lors de la lutte antinucléaire de PLOGOFF, car les mairies-annexes de l’enquête d’utilité publique étaient stationnées sur l’esplanade (choix contesté par une majorité de plogoffistes . Le village de Kerguidy est situé près du bourg de PLOGOFF, sur la route de la Pointe du Raz.


Chapelle de Notre Dame de Bon Voyage




Cantique
Intron Varia ar véaj vad
Hon henchit war ar mor bras
Dreist pep tra mirit hor bagig
Pa vimp ho tremen ar Raz

Notre Dame de Bon voyage
Guidez-nous sur la mer immense
Par dessus tout protégez notre barque
Quand nous passons le Raz



Superbement restaurée par une association dynamique de 1986 à 1991, la chapelle de Notre Dame de Bon Voyage et de Bon Port est construite sur la crête du village de Kergroas, à 1 kilomètre de la mer. Elle fut fondée en 1698, et son histoire est liée à celle du manoir de Kerazan en CLEDEN. Jean Baptiste de Tréanna, seigneur de Kerazan, était un homme très pieux. En danger de se noyer dans la réserve d’eau d’un moulin (non identifié), il fait promesse de construire une chapelle à la dévotion de la Sainte Vierge s’il se sort de ce piège. Il tient sa promesse et réalise son vœu en 1702-1703 .
L’emplacement de cette chapelle est magnifique. On y célèbre le pardon le 2ème dimanche de juillet (qui suit le pardon de Saint-They à la pointe du Van). Cette chapelle et son esplanade ont servi de cadre à la dernière cérémonie d’ordination de prêtres dans le Cap-Sizun , en 1988, sous la présidence de l’évêque déjà cité : Monseigneur Barbu. Furent ordonnés :
Diacre : Armand Guezingar, du Loch en PLOGOFF. Prêtres : Jean-François Gourlaouen de Lestrivin (Plogoff) et Christian Le Borgne de PRIMELIN ;
Comme beaucoup de chapelles, N.D de Bon Voyage et de Bon Port s’adresse à une population de marins. Pas étonnant donc de trouver des ex-voto comme à Saint-They.

On ne peut quitter PLOGOFF, sans évoquer la statue de Notre Dame des Naufragés, superbement dressée, face à la mer, à la Pointe du Raz . La vierge secoure un marin qui tend la main.




(photo collection personnelle)

Cantique

Itroun-varia beg ar Raz..........Notre Dame de la pointe du Raz
Dirazhoc’h e ma ar mor braz..........devant vous la grande mer
Var hon listri, var hor bagou..........Sur nos navires, sur nos bateaux
Savit ho torn leun a c’hrasou ..........levez vos mains pleines de grâces


Chapelles détruites

Chapelle de Saint-Guénolé à Laoual, et chapelle Saint-Michel près de Lescoff, détruite en 1812. En fait l’actuelle chapelle Saint-Michel est sans doute l’ancienne chapelle Saint-Cleden comme je l’ai déjà dit. Citons encore , la chapelle Saint-Maudez dont on ne sait pas grand-chose. Elle était peut-être au village de Pennéach et aurait été bâtie en 1662. Ses pierres auraient pu servir à agrandir la chapelle de Bon Voyage.

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459 – PLOUHINEC

Le territoire de PLOUHINEC se compose de deux paroisses en raison de son étendue et de sa diversité, (agricole et maritime). Il y a donc deux églises paroissiales : Saint-Vinoc et Saint-Julien, situation toute relative d’ailleurs, en raison du manque de prêtres.
Eglise Saint-Vinoc

Sise au bourg de PLOUHINEC, elle date du XVIème siècle. On y trouve les dates de 1571, 1575, et 1577. Elle est en forme de croix latine, et sa tour est imitée de celle de Saint-Corentin (Quimper). Elle a été modifiée au XVIIIème siècle.
Des fondations retrouvées, lors de la consolidation du clocher semblent indiquer qu’elle a été construite sur l’emplacement d’un monument plus ancien
Le chanoine Pérennes, déjà cité et dont nous reparlerons à propos de Saint-Tugen en PRIMELIN, a écrit une intéressante monographie sur PLOUHINEC et POULGOAZEC, en 1941. On y apprend que : 
-  l’éponyme de PLOUHINEC serait PLOE-YSINEUC au XIVème siècle, ou PLEBS-ITHINUC 
-  l’usage d’inhumer les morts dans des cercueils trop petits a été pratiqué par certaines civilisations (découverte à PLOUHINEC en 1911, de coffrets de pierre, à usage de sépultures, dans lesquels les cadavres reposaient en chien de fusil : coudes appuyés sur les genoux, bras relevés vers la face . 
-  Le mot Lescongar signifie cour de l’ermite. Sous la révolution, Marie de Kerouartz, demeurant à Lescongar, donna les grilles de l’enclos du manoir pour faire des piques et armer les sans-culottes de PONT-CROIX. Elle obtint ainsi un prix de civisme, et empêcha sa terre de devenir un bien national. 
-  à propos de l’église de Saint-Vinoc : Winoc , issu de race royale, quitta la cour pour l’évêché de THEROUANNE (actuellement Pas de Calais), et fonda un monastère appelé Bergues-Saint-Winoc. Il mourut en 716 ou 717 . 
-  A propos des naufrages : au cours de la révolution, le clergé n’était plus là pour brider les instincts populaires (d’où, pillages) 
-  Le 3 avril 1804, Monsieur Guezingar, vicaire d’AUDIERNE, écrit à l’évêché : « J’ai été appelé à voir des malades à PLOUHINEC. Il y règne une fièvre putride, maligne, des plus contagieuses ». ( Nous savons, grâce à la thèse du docteur Heurté, que PONT-CROIX a été touché par la variole ou petite vérole en 1912 . Il ne s’agit pas non plus du choléra parti de CALCUTTA en 1817. Je n’ai pas identifié cette fièvre de 1804). 
-  L’abbé Riou, recteur de Lababan, fut guillotiné le 17 mars 1794 et Monsieur Raguenez , prêtre de LANDUDEC, décapité le 13 avril suivant.
- 217 plouhinécois sont morts au champ d’honneur 
-  Un ancien recteur, Monsieur Gueguen, qui avait le culte de la tradition (pèlerinage à BERGUES aux reliques de Saint-Winoc) était très charitable. Pendant les années de disette, il distribuait des secours aux familles nombreuses de POULGOAZEC, et habillait de neuf les enfants de familles pauvres pour la communion solennelle ; 
-  Un autre recteur, Monsieur Billant, prenait pour lui le strict nécessaire. Le reste pour les œuvres et les pauvres. Tout y passait .
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Il m’a paru intéressant de ne pas écarter les précisions ci-dessus, bien qu’elles ne soient pas toutes à leur place dans un chapitre consacré au patrimoine religieux. Le document du chanoine Pérennes, cité en référence, est peu connu, et ces détails méritaient, à mon sens d’être cités car ils font partie de l’histoire locale.

cantique de Saint-Vinoc

O Sant Vinoc benniguet, ganet e Breiz-Izel
Hor selaouit, ni ho ped ha roit d’eom ho skoazel

O saint Vinoc béni, né en Bretagne
Ecoutez-nous, nous vous prions de nous accorder votre aide


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église de Saint-Julien





La version initiale date de 1681. Elle fut vendue comme bien national le 17 juin 1795 Tombée en ruines, elle a été reconstruite et agrandie en 1885-1886, avant d’être transformée en 1929. Elle se situe à POULGOAZEC, sur un point haut, dominant l’entrée du port d’AUDIERNE.
Le chanoine Pérennès nous apprend aussi que :
· L’ancienneté du port de POULGOAZEC l’emporte sur celle d’AUDIERNE, et on peut y voir vraisemblablement la ‘’Vindana Portus’’ que les anciens géographes plaçaient à l’embouchure du Goyen.
· Autrefois POULGOAZEC était un centre commercial actif (maisons en pierres de taille)
· Depuis la révolution, la chapelle Saint-Julien était en ruines. La reconstruction de 1885 s’est effectuée sur des plans du chanoine Abgrall. La bénédiction eut lieu le 16 juin 1886.
· POULGOAZEC est devenue paroisse le 2 avril 1926, par décision de l’évêque Monseigneur Duparc.

Chapelle Saint-They

Datant du XVIème siècle , remaniée au XVIIème, elle se situe dans un vallon, près du village de Kergos. On peut constater qu’elle est dédiée à Saint-They, comme Saint-They ar Van, à la pointe du Van (Cleden-Cap-Sizun). D’après le chanoine Pérennès, l’eau de la fontaine était utilisée pour soigner les rhumatismes et les petits enfants qui tardent à marcher.
Elle fut vendue comme bien national le 17 juin 1795 à Jean le Berre qui la rendit à la paroisse en 1805 .

Chapelle de Lambabu



Sise à Lambabu, elle est dédiée comme la
précédente à un saint déjà évoqué à Cleden : Saint Tugdual Elle date du XVIème siècle. D’après le chanoine Pérennès, Lambabu ou Lan-Pabu signifie chapelle, oratoire de Saint-Pabu, qui n’est autre que Saint-Tugdual, évêque et patron de TREGUIER, saint du VIème siècl

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Extrait de la documentation personnelle
du Docteur Jean-Pierre Perrot d’AUDIERNE


Saint-Tugdual est né en Grande-Bretagne au début du VIème siècle où son père Hoel 1er avait dû s’exiler pour fuir les armées de Clovis. Il reçoit l’enseignement spirituel et moral de Saint-Ildut.( Comme Saint Magloar de Mahalon). A la mort de son père, il est revenu en Bretagne avec sa sœur Seva et sa communauté religieuse. Débarqué en Finistère-Nord, il recherche une terre pour s’installer et reçoit un lieu appelé depuis Trebabu. A cette époque, Childebert a succédé à Clovis.
Il n’y reste guère, fonde un autre monastère à TREGUIER, et côtoie Saint-Samson, l’évêque de DOL. Nommé évêque de LEXOVIE (aujourd’hui LISIEUX), il se rend ensuite à ROME. La Pape décède pendant son séjour en Italie. Il est élu Pape contre son gré, mais renonce au trône papal par modestie. Ce serait, selon la légende, cet épisode de sa vie qui lui aurait valu l’appellation de Pabu, vieux breton signifiant Père.
Le titre de Père se donnait autrefois aux évêques. Rien ne prouve donc que Saint-Tugdual a été Pape, mais il a certainement été évêque.
Il est mort le 30 novembre 564.
D’après le chanoine Pérennès , qui se réfère également à la légende, Saint-Tugdual aurait pu porter le nom de Léon V dans la dignité papale. Son vrai nom de saint serait Tut-Gual, devenu par métathèse Tugdual.
On signale encore d’autres formes du nom : Tudwal, Tudual, Tudual, Tudal, Tutual, Tual .

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Chapelles détruites

Chapelle Saint-Jean de Locquéran
Ce sanctuaire a été édifié aux environs du XIème siècle par les Templiers ou les hospitaliers de Saint-Jean de JERUSALEM qui développèrent en Bretagne le culte de Saint-Jean-Baptiste, leur patron. Un procès-verbal de 1410 signale que le vicomte de Rohan possède « le terroer de POULGOAZEC, excepté la terre des Templiers ».
Quoi qu’il en soit, la chapelle fut vendue à la révolution , le 29 prairial an III (17 juin 1795). Elle figure dans le domaine privé depuis cette date. Des associations (Breizh Santel) se sont intéressées à ce patrimoine qui est toujours malheureusement à l’état d’abandon ;Une restauration permettrait de confirmer ou infirmer l’existence d’un souterrain qui , partant de ‘’Toul ar Zôner’’ à POULGOAZEC, aboutirait à la chapelle Saint-Jean ou à Suguensou.

Chapelle Saint-Tugdual
Une autre chapelle dédiée à Saint-Tugdual, aurait existé, aux environs de 1789, à proximité de la chapelle saint-Jean

Chapelle Saint-Mazal
Elle se situait aux environs de Keridreuff, faubourg de Pont-Croix et aurait été vendue à la révolution On lui attribue plusieurs noms : Mahal, Vaal, Mal et même Mazal

Chapelle Saint-Jérôme
Il s’agit de la chapelle du manoir de Locquéran

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Pour rendre hommage au chanoine Pérennès et à son remarquable travail, je ferai une entorse supplémentaire à l’objet de mon chapitre ‘’ Patrimoine religieux’’, pour mentionner 3 choses qui figurent dans son ouvrage et méritent, à mon sens d’être signalées : 
-  Le 17 décembre 1684, découverte d’un noyé sur la côte de POULGOAZEC. Il s’agissait de l’évêque grec Monseigneur Cyrille IUSTIANI. 
-  La légende de ‘Toul ar Zoner’’. Elle raconte l’histoire d’un sonneur de biniou qui, entré dans un souterrain, n’en aurait pas trouvé le fond et aurait dû respirer l’air de son biniou ‘’sac’h- biniou’’ pour ne pas mourir asphyxié.
On dit aussi qu’il aurait disparu à jamais dans le trou, où le son de son biniou s’éteignit tout doucement. On peut cependant encore l’entendre, dans les profondeurs du sol, en prêtant l’oreille à l’entrée du souterrain .
C’est la légende de ‘’Toul ar Zoner’’, le trou du sonneur. 
-  En conclusion, un extrait d’une gwerz qui elle aussi mérite de ne pas disparaître. Elle figure en totalité dans l’ouvrage du chanoine Pérennès auquel on peut se référer.


Ar vag kollet

Couplet 1

Kanton ar Pont, Kumun Plouenec
Or vag neve zo chaviret
E vont d’ar mor gant amzer gaer
Donet varno ar goall amzer

Au canton de Pont-Croix, en la commune de Plouhinec
Un bateau neuf a chaviré
Ils allaient en mer par beau temps
Sur eux la tempête est venue

Couplet 12 ( et dernier)

E Sant Julian e tal an nor
‘Ma Intron Varia a Vir Zikour
Pa bassefoc’h dirag e zi
Tennit ho tock d’e saludi

A Saint-Julien, au seuil de la porte
Est notre Dame du Vrai-Secours
Quand vous passerez devant sa maison
Otez votre chapeau pour la saluer


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Alors Grincheux !! Encore des légendes et des cantiques !!
Tu vois bien qu’il ne faut pas y toucher.


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Et pour dire ‘’Au revoir’’ ( du moins provisoirement) à PLOUHINEC, et je l’espère sans faire preuve d’irrévérence, moi aussi je ‘’tire mon chapeau’’ pour saluer la mémoire du chanoine historien en soulignant son remarquable travail. Nous nous retrouverons bientôt, Monsieur le chanoine , pour parler cette fois de Saint-Tugen, en PRIMELIN, et rendre hommage, une fois encore, aux 52 pélerins de PLOUHINEC, qui, rentrant du pardon, furent victimes de la noyade. C’était le 17 juin 1725.
Et comme disait Montesquieu :

Je suis distrait, je n’ai de mémoire que dans le cœur

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460 – PONT-CROIX

J’ai déjà parlé , dans la première partie traitant du Cap hier, de l’ancien collège Saint-Vincent (et de sa chapelle du même nom), plus connu sous le nom de ’’petit séminaire’’, auquel j’ai consacré un chapitre entier, en raison de son histoire. J’ai également parlé de la collégiale dédiée à Notre Dame de Roscudon, et classée monument historique depuis 1850. En effet, Pont-Croix et la collégiale ne font qu’un. Que seraient-ils l’un sans l’autre ? On ne peut les dissocier. Mais, je n’ai fait qu’effleurer le sujet.




(photo collection personnelle)
Rappel

L’église de PONT-CROIX a la particularité d’avoir été construite en six étapes, échelonnées sur cinq siècles :
· La partie la plus ancienne est la nef romane dont la construction remonte au XIII ème siècle. Elle comprend 8 travées avec les bas-côtés qui datent de cette époque
· Vers 1290, Sinquin de Pont-Croix, seigneur du lieu fit agrandir le chœur et construire la chapelle sud. Il modifia aussi le pignon ouest.
· A la fin du XIV ème siècle, ou début du XV ème construction du porche sud
· Vers 1450, Jean de Rosmadec et sa femme Jeanne Thomelin, firent édifier le clocher et la chapelle des fonts-baptismaux .
· Entre 1528 et 1544, Alain de Rosmadec et son épouse Jeanne du Chastel firent agrandir le chœur.
· Enfin, au XVIIIème siècle, la façade ouest est modifiée et la sacristie reconstruite.

Le magnifique clocher haut de 67 mètres, date donc de 1450. Il signale PONT-CROIX de très loin en dominant la ville et la campagne environnante, surtout dans la vallée du Goyen.
L’intérieur n’est pas en reste : maître-autel du XVIIIème siècle, chaire à prêcher de 1724, cuve baptismale, confessionnaux du XVIIème siècle, statues et tant de belles choses.
Actuellement, cette église collégiale est encore en travaux et les offices religieux sont célébrés à la chapelle Saint-Vincent.
De nombreuses notices ont été éditées au sujet de Notre Dame de Roscudon. Je ne m’y étendrai donc pas car il suffit de les consulter. D’ailleurs, mieux vaut aller visiter. Je signalerai cependant, que le côté nord était autrefois le côté du cimetière, qu’à l’ouest on trouve la porte des lépreux, et au sud un porche exceptionnel.

Cantique de Notre Dame de Roscudon

(non publié)

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J’ai déjà eu l’occasion de parler de la fontaine de Notre Dame de Roscudon, reconstruite en 1858, pour demander la protection contre les épidémies. Elle mérite le détour et il n’est pas facile d’en faire un cliché pour des questions d’éclairage. Tant pis ! j’en prends le risque !!



(photo collection personnelle)
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Le lecteur a pu constater que chaque commune (ex paroisse), dispose de un ou plusieurs édifices ressortissant au patrimoine religieux. Ce patrimoine sert de cadre chaque année, pendant la saison estivale, au ‘’Festival des Chapelles’’ créé par l’association ‘’Cap Accueil’’. Concerts, expositions variées, et circuits de découverte du patrimoine sont organisés à cette occasion. Ils contribuent à faire connaître et apprécier notre merveilleux Cap-Sizun, dans un cadre souvent grandiose, indissociable cependant de la dimension religieuse de ces monuments élevés et respectés par nos anciens. Croyants, pas croyants, qu’importe !! Seulement dévotion pour les uns, indifférence ou incrédulité pour les autres mais
Respect par tous !!
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Chapelles détruites : Saint-Yves dans l’ancien hôpital, La Madeleine dans l’ancien cimetière, et Saint-Guénolé près de la rivière.
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A Suivre Ma Bro Hirio suite 7

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